Francis Cabrel



Les faussaires


Bonne nouvelle




Les faussaires


Fausses infos, fausses poitrines
Fausses photos pour de faux magazines
Faux guérisseurs, fausses fortunes
Faux électeurs dans les fosses communes
Faux soldats dans les fausses guerres
Cà va finir, çà va finir
Qu'on sera tous des faussaires

Faux marteaux, fausses faucilles
Faux garçons au bras de fausses filles
Faux serments pleins de "forever"
Faux calmants pour de fausses douleurs
Faux pur-sangs sous de fausses crinières
Cà va finir, çà va finir
Qu'on sera tous des faussaires

Pour en sortir c'est du délire
C'est un vrai casse-tête
Même tes faux sourires
Te font de vraies fossettes

Fausses rumeurs, fausses annonces
Faux sauveur donnant de fausses réponses
Fausses amours, fausses postures
Faux chanteur dans sa fausse voiture
Faux bijoux donnant de fausses rivières
Cà va finir, çà va finir
Qu'on sera tous des faussaires

Pour en sortir c'est du délire
C'est un vrai casse-tête
Même tes faux sourires
Te font de vraies fossettes

Faux prêcheur, faux prophète
Faux joueur mimant la fausse défaite
Fausse Bible ou bien fausse lecture
Faux touristes dans la fausse nature





Sculpté dans un bloc de granit – Vigeland – Oslo – Norvège



Bonne nouvelle

Deux ou trois anges autour
Toujours en sentinelles
Des papillons aux ailes lourdes
De cannelle
Y à pas de raison que ce soit confidentiel
Chaque fois que je te vois, que je t’appelle
La vie me donne ce que j’attends d’elle

Dans chaque bar, chaque coin de rue
Chaque chapelle
Tout le monde voit bien que sans toi
Je dérive au diesel
Toi t’as les clefs de tout, de la Tour Eiffel
C’est de là haut que tu colores l’arc en ciel
C’est pour çà que je t’appelle, « Bonne nouvelle »

J’entends les cuivres, les cordes, les cors
Les violoncelles
Je vois le monde loin, loin
 Sous mes échelles
La nature à beau faire le lait, le miel
Le grand, l’inestimable, l’essentiel
C’est toujours mieux sous ton ombrelle
Bonne nouvelle

Je me battais comme tout le monde
Pour quitter les ombres profondes
Les tunnels
Dans la grande course d’obstacles
Je t’attendais comme un miracle
Un Noël
Il est venu mon jour de chance
Ni en retard ni en avance
Ponctuel
Quand t’as allumé ton sourire
J’ai pu enfin m’entendre dire
La vie me donne ce que j’attends d’elle
La vie me donne ce que j’attends d’elle

Comme çà ce serait donc moi le gars aux yeux
Plein d’étincelles
Celui qui connaît toutes tes couleurs de rimmel
A chaque fois que nos doigts s’entremêlent
Est-ce que tu sens les nuages à tes semelles
Et si s’était éternel…

Dans quelque temps, dans quelques tours
De carrousel
Quand je t’écrirai des mots d’amour
Poivre et sel
Y à pas de raison que ce soit confidentiel
Je dirais comme à chaque fois que je t’appelle
La vie me donne ce que j’attends d’elle
La vie me donne ce que j’attends d’elle

Bonne nouvelle
Bonne nouvell
Je me battais comme tout le monde…
Dans la grande course d’obstacles…